La liberté d’expression

La notion de liberté d’expression (ou de penser) est un concept tordu comme la gauche sait les faire. Ce concept s’apparente à celui de la démocratie : une vision directement issue de la philosophie de gauche mais qui apparaît d’une manière différente de qu’elle est réellement.

Pour commencer, on peut constater qu’aujourd’hui la répression intellectuelle sévit sur tous les sujets. On remarque qu’il y a énormément d’interdits légaux ou moraux : interdiction de décrire certaines réalités, interdiction d’avoir des pensées perçues comme déviantes, interdiction de remettre en causes certains dogmes, interdiction d’employer certains mots etc.

On assiste aujourd’hui à des situations qui seraient ardemment dénoncés par nos grandes consciences de gauche si elles se passaient dans des pays étrangers, où l’on crierait à la « dictature » du « régime » de tel pays, à l’atteinte aux droits de l’homme, à la démocratie etc. Par exemple :

Deux ans de prison ferme pour un entretien dans un journal. En Chine communiste ? Non, en France : http://www.lexpress.fr/actualites/1/culture/peine-de-deux-mois-de-prison-confirmee-en-appel-pour-le-negationniste-vincent-reynouard_1760149.html

Deux ans de prison ferme pour un article sur un blog. En Corée du Nord ? Non, en France : http://www.breizh-info.com/2016/04/23/42464/boris-le-lay-breizatao-prison-ferme

Deux mois de prison ferme pour un tweet. En Arabie Saoudite ? Non, en France : http://www.laliberte.ch/news/international/deux-mois-de-prison-ferme-pour-un-tweet-raciste-contre-christiane-taubira-349033#.WVLP-ulpy9I

Quatre mois de prison requis contre l’humoriste Dieudonné. À Cuba ? Non, en France : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/10/11/97001-20161011FILWWW00351-4-mois-de-prison-requis-contre-dieudonne.php

Et c’est pareil dans les autres pays occidentaux :

Dieudonné condamné à 2 mois de prison ferme en Belgique : http://www.7sur7.be/7s7/fr/1502/Belgique/article/detail/3176845/2017/06/07/La-condamnation-de-Dieudonne-validee-en-cassation.dhtml

Luxembourg : un homme poursuivi pour avoir minimisé la Shoah : http://5minutes.rtl.lu/grande-region/laune/1005663.html

Cinq ans de prison pour délit d’opinion en Allemagne : http://www.bvoltaire.fr/dictature-merkel-cinq-ans-de-prison-delit-dopinion/

Etc…

L’hypocrisie de la pensée dominante de gauche

On pourrait multiplier les exemples par centaines. Des Eric Zemmour ou des Alain Soral sont régulièrement mis en procès. Diverses personnes sont carrément condamnées à de la prison dans un pays prétendant défendre la liberté : Les essayistes Alain Soral et Hervé Ryssen, le blogueur Boris Le Lay, le révisionniste Vincent Reynouard, l’humoriste Dieudonné.

En plus de cela, il y a sans cesse une censure implicite dans les médias ou sur Internet.

Quand on creuse on s’aperçoit que cette répression, cette censure, ces interdictions sont constamment dirigées contre toute pensée ou propos enfreignant la pensée de gauche.

La liberté d’expression est l’une des valeurs les plus ardemment défendues par la gauche mais à condition que le discours soit compatible avec son idéologie. Elle définit le cadre dans lequel il est autorisé de penser et quiconque sort de ce périmètre est aussitôt condamné, symboliquement ou judiciairement. Il devient interdit de penser différemment de la gauche.

Cette disposition d’esprit se répercute partout : les livres promus dans les médias ou ailleurs sont ceux qui vont dans le sens de la gauche; les auteurs d’essais, d’histoire ou de romans mis en avant sont ceux qui cadrent avec l’idéologie de gauche; la philosophie mise en avant est celle allant dans le sens de la gauche; les médias autorisés et subventionnés sont ceux qui vont dans le sens de la gauche, etc. Toute pensée de droite est bannie ou réduite au maximum. La simple énonciation d’une réalité peut être taxé de raciste, d’islamophobe, de xénophobe, d’antisémite, de réactionnaire, de fasciste, de sexiste, d’homophobe, etc. La police de la pensée sévit partout et tout le temps. Tout déviationnisme idéologique est traqué, comme au bon vieux temps de l’URSS…

On le voit clairement dans le paysage audio-visuel : tout doit être à 100% de gauche. Pour schématiser, les médias sont à 99% de gauche mais le 1% de droite représenté par Eric Zemmour, c’est déjà trop ! Pour la gauche, cette situation n’est pas normale. Elle n’est pas satisfaite d’avoir 99% du temps d’audience. Pour elle, la normalité est avoir 100% du temps d’audience. Le monopole est la norme pour elle.

Un commentaire récupéré sur Facebook disait à ce propos : « Seule la gauche a le droit de monopoliser les médias, sinon c’est anti-démocratique. La gauche totalitaire et fasciste. »

On le voit aussi avec les mouvements ou médias de droite (ou apparenté). Ils sont très minoritaires aujourd’hui, mais le passage d’une situation de quasi-inexistence à une situation de petite influence fait sonner l’alarme de la gauche qui s’empresse de faire des articles dans ses médias pour les discréditer, les diaboliser, les diffamer, quand ce n’est pas la mise en procès par la justice de la République, afin d’empêcher qu’il ne gagnent plus d’influence.

Tout les moyens sont bons pour bloquer toute pensée se rapportant de près ou de loin à la droite. On le voit en Pologne où George Soros investit dans les médias anticonservateurs 17 millions de dollars pour la défense de la « diversité médiatique ». Faire en sorte que tout soit de gauche c’est défendre la « diversité médiatique » ! Par contre renforcer la diversité médiatique en rééquilibrant le clivage gauche/droite est une « atteinte à la liberté de la presse » !

On observe le même genre de curiosité avec l’exemple des villes FN en 1995 : les médias de gauche accusaient le FN de censurer les bibliothèques quand il s’agissait d’établir plus de pluralisme. Si tous les livres sont compatible avec la gauche, c’est la liberté d’expression. Par contre si l’on rétablit du pluralisme en mettant de la droite, alors c’est la censure. On n’imagine même pas si tous les livres allaient dans le sens de la droite… La gauche crierai à la « dictature ».

À partir de ces exemples, on peut schématiser la pensée de gauche ainsi :

100% de gauche = liberté d’expression
50% de gauche / 50% de droite = censure
100% de droite = dictature

De plus, la gauche utilise toujours des moyens de tromperie pour faire croire qu’il y a une liberté d’expression. Par exemple : le nombre de journaux, de magazines, de chaînes de TV, de radios, serait la preuve du pluralisme donc de la diversité des opinions. La liberté d’expression serait ainsi garantie. Le problème est que tous ces médias subventionnés sont de gauche. Ils partagent tous le même fond idéologique de gauche. Ce sont juste les diverses tendances de la gauche qui sont représentées. Dès que l’on sort du cadre de gauche c’est déclaré d’ « extrême-droite » par la gauche. C’est mal, cela ne doit pas exister, il ne faut pas en parler, faire tout le possible pour que cela reste marginal. C’est très pratique car taxé d’ « extrême-droite » permet d’empêcher toute pensée de droite de s’exprimer. Une pluralité de forme dissimule une unité de fond. La gauche joue sur la forme et la masse de la population ne voit que la forme.

Autre exemple avec les partis politiques : on fait croire à un pluralisme politique quand tous les partis sont en réalité de gauche. Comme pour les médias, il s’agit des diverses tendances de la gauche. Les deux principaux partis qui s’alternent au pouvoir sont de gauche. On fait croire à un pluralisme de façade quand le fond est identique.

Le journaliste Philippe Vandel a posé la bonne question dans une interview du dessinateur Luz (le 30 janvier 2017 dans Tout et son contraire sur France Info) : « Après l’attentat, tout le monde était Charlie, tout le monde était pour la liberté d’expression, y compris la chaîne i>Télé qui l’avait manifesté publiquement, alors que quelques semaines plus tôt, ils avaient viré Éric Zemmour, parce qu’ils étaient pas accord avec ses propos. Est-ce que la liberté d’expression a des limites selon vous ? Est-ce que ça s’applique quand on est de gauche mais pas quand on est de droite ? »

Si on suit le droit, la liberté d’expression n’est pas totale et pose des limites. À priori ces limites ne seraient là que pour garantir un certain respect, un minimum de règles morales et éviter la diffamation. Donc en théorie, ces limites ne rentreraient pas en opposition avec telle ou telle opinion politique.

Le JT de 20h de France 2 du 14 janvier 2015 nous dit :

« Ce matin, partout en France, Charlie Hebdo est en vente libre, à la une, un dessin de Mahomet. Dans le même temps, Dieudonné est placé en garde à vue pour ce message sur les réseaux sociaux, « je me sens Charlie Coulibaly ». Alors, y a-t-il deux poids, deux mesures, et que dit la loi en matière de liberté d’expression ? En 1789, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen consacre ce principe, « tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement. » Une liberté aujourd’hui encadrée par la loi qui fixe des limites : la diffamation, l’injure, la provocation à la haine ; qui comprend le racisme et l’antisémitisme, ou encore l’apologie du terrorisme. »

Le journal Le Monde du 14 janvier 2015 explique la même chose :

« La liberté d’expression n’est donc pas totale et illimitée, elle peut être encadrée par la loi. Les principales limites à la liberté d’expression en France relèvent de deux catégories : la diffamation et l’injure, d’une part ; les propos appelant à la haine, qui rassemblent notamment l’apologie de crimes contre l’humanité, les propos antisémites, racistes ou homophobes, d’autre part. »

Pourquoi donc ce dessin n’est t-il pas de l’injure et est autorisé ? :

L’antisémitisme est interdit, mais l’antichristianisme récurrent des dessinateurs des journaux de gauche comme Charlie Hebdo est autorisé :

Le même genre de dessin sur les juifs serait déclaré antisémite

Pourquoi ne dit t-on rien ?

Quand cela va dans le sens de la gauche, tout est permis. Les exemples sont innombrables.

« Danièle Obono, née au Gabon, fraichement élue députée au sein du parti de Jean-Luc Mélenchon, revendique au nom de la liberté d’expression, de niquer la France. »

– Le rap qui insulte la France et les français est parfaitement autorisé.

« Le site franc-maçon Hiram, lié au Grand Orient de Belgique, se réjouit de l’abrogation de la loi contre le blasphème dans les départements de Moselle, Bas-Rhin et Haut-Rhin par le Sénat le 14 octobre ». Une forme d’insulte est autorisée ici.

– Les Femen ou les « œuvres » comme Piss Christ et Golgotha Picnic sont autorisées au nom de la liberté d’expression (quand Dieudonné est condamné).

La liberté d’expression est utilisée comme une arme pour abattre tout ce qui ne plaît pas à la gauche.

Pourquoi ce deux poids deux mesures en faveur de la gauche ?

A gauche : Dessiner sur les musulmans… C’est la liberté d’expression. A droite : Dessiner sur les juifs… C’est de l’antisémitisme

Quand on fait le bilan, on constate globalement que la liberté d’expression consiste dans l’obligation de penser comme la gauche. Ce qui est en contradiction apparente avec le terme même de « liberté d’expression ». La gauche nous parle de liberté d’expression mais tout est de gauche partout. Pourquoi ?

Tentons une explication.

Voici un extrait d’un article de la revue Lectures françaises n°695 (mars 2015) pour commencer à éclaircir cette notion :

« Les limites de la liberté d’expression, par Jacques de Kremer :

On nous a répété que les marches du 11 janvier montraient à la face du monde, l’attachement viscéral des Français râleurs aux libertés d’opinion et d’expression suite à l’attentat sanglant des djihadistes salafistes. Ce jugement est un peu téméraire. Certes, une partie des participants marquaient par leur présence ces attachements mais bien davantage, devant une commotion émotive, ils avaient besoin de côtoyer leurs semblables français. Le gouvernement, tout le monde en convient, a fort bien manœuvré dans l’organisation du défilé. De là à y voir une défense farouche de la liberté d’expression, il y a loin.

Depuis la Révolution et renforcé considérablement au XXe siècle, le droit français, le droit « républicain » dirait M. Valls, a toujours veillé à écarter des médias et de l’enseignement, voire à condamner ceux des Français qui ne considèrent pas que l’histoire de leur pays commence en 1789. Les grands ancêtres coupeurs de têtes (déjà) avaient prévu de verrouiller les textes. Ils avaient fait, clamaient-ils, la Révolution au nom de la liberté. Dans l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, il est dit : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. » Quelle habileté digne de Tartuffe ! Quelle virtuosité dans la casuistique.

Toutes les précautions ont été prises pour contrôler ladite liberté : d’abord elle est attribuée à « tout citoyen », or nous savons que ce titre était réservé aux « vrais républicains ». Les catholiques (catalogués de « fanatiques ») et autres contre-révolutionnaires ne « méritaient pas » ce nom. En Vendée, le nom d’hommes fut même refusé aux insurgés, ce qui, aux yeux des révolutionnaires « adeptes des Lumières », justifia les massacres. Les Conventionnels purent sans remords donner leur quitus aux colonnes infernales et aux représentants en mission. La seconde condition [la loi décidera (sans limite) de ce qui est « abus »] édifiait une barrière de sécurité que nos politiciens ont considérablement renforcée. […] »

Ceux qui refusent de devenir des citoyens (Le citoyen désigne l’Homme nouveau que veut créé la gauche) se voient donc interdire le bénéfice des droits de l’homme. Ils sont considérés comme des « sous-hommes ». Pour résumer : ceux qui refusent d’adhérer à l’idéologie de gauche ne bénéficient pas de la liberté d’expression. Derrière cela, il y a quelque chose de plus profond permettant de comprendre pourquoi. La pensée de gauche est très subtile et les mots qu’elle emploie ont un sens particulier qui peut sembler anodin mais qui est fondamental.

Pour l’homme de droite agnostique et pour l’homme ordinaire, la notion de liberté d’expression est entendue au sens littéral du terme, où les mots sont clairs, non occultes et non idéologiques. Liberté d’expression signifie donc liberté de s’exprimer, c’est-à-dire autorisation à tous de s’exprimer et de dire ce que l’on veut (dans les limites du respect et des valeurs morales). Cet homme de droite n’arrive pas à saisir que le sens en vigueur de cette notion est un sens différent qui se rattache directement à la philosophie de gauche.

Cette notion est donc à comprendre dans son cadre philosophique de gauche : La vision de la gauche est de mettre l’Homme au centre du monde (voir cet article pour mieux comprendre) et donc de mettre sa liberté comme valeur première et sa volonté comme absolue. Sa liberté d’expression est la liberté de l’homme libre c’est-à-dire de l’homme intégralement souverain. La liberté d’expression c’est l’expression de la Liberté, c’est-à-dire qu’il est autorisé de s’exprimer à condition d’aller dans le sens de la Liberté philosophique issue des Lumières (voir ici). Pour l’homme de droite, le mot « liberté » dans « liberté d’expression » est pris comme synonyme d’autorisation, alors que pour l’homme de gauche, ce mot désigne la souveraineté et la volonté absolue de l’Homme.

C’est la subjectivité de l’homme qui doit triompher. Toute objectivité ou volonté imposée à l’Homme ne peut pas être exprimé sinon elle brimerait cette liberté absolue de l’Homme que prône la gauche. La liberté d’expression protège les atteintes à la Liberté de l’Homme. La notion de liberté d’expression est fondée sur le subjectivisme de l’Homme Libre.

Cette vision des choses trouve ses origines dans la pensée des Lumières, dont la gauche est l’héritière : « Pour Kant, la pensée n’est plus que la création de l’esprit humain selon le développement autonome de ses lois propres. Il n’y a plus alors de vérité qui s’impose, et cette autonomie de la pensée entraîne la doctrine de la liberté de pensée, chaque homme devenant maître de sa pensée sans qu’aucune règle de vérité s’impose à lui. » (Jean Daujat)

Quand la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen dit : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement […] », le « librement » désigne l’autonomie totale et la volonté absolue de l’esprit humain.

« Ce que je veux », c’est-à-dire ce qui émane de ma seule volonté.

La droite est donc évincée de la « liberté d’expression » puisqu’elle se base sur l’objectivité et sur des considérations qui ne sont pas la création de l’esprit humain ou la volonté absolue de l’Homme. Dans cette optique subjectiviste et idéaliste, toute pensée sortant du cadre de gauche est donc éliminée et combattue afin de protéger la Liberté (philosophique).

Comme toutes les notions de gauche, il faut accéder à un second niveau de lecture, plus « spirituel », pour comprendre sa pensée profonde. La gauche est animée d’une sorte de mystique de la Liberté.

Cela engendre des conséquences que l’on peut observer au quotidien dans notre société de gauche :

S’exprimer pour dire qu’on refuse l’immigration et le « vivre-ensemble » ne sera pas acceptable pour la gauche, bien que la situation se décoince un peu ces derniers années à cause des conséquences concrètes que l’afflux massif d’africains et de maghrébins engendre depuis quelques décennies (La réalité fait mal donc la parole se libère un peu). En s’opposant à l’immigration, nous passons pour un « raciste » et c’est justement cela que la gauche vise à empêcher en interdisant de s’exprimer sur ce sujet. Pourquoi ?

Parce que l’afflux massif de populations venant du continent africain est une manière pour la gauche de célébrer cette Liberté mystique qui consiste à ce que l’Homme ne soit le produit que de lui-même et rien d’autre. N’étant le produit de rien, il ne faut donc pas « mettre de barrières » (qui seraient artificielles) entre les Hommes. Or, l’existence des nations est une barrière horrible pour la gauche. Le mot « racisme » sera un terme de novlangue (langage falsifié de la gauche) désignant le fait que l’on pose l’existence de nations, de peuples, donc d’humains ayant une appartenance communautaire les distinguant des autres. La nature de la gauche étant d’arracher les hommes de leurs appartenances, elle va vouloir faire sauter les nations et créer des sociétés cosmopolites reflétant l’unification du genre humain. La gauche le fait dans une logique raciale tout en niant l’existence des races. La présence de multiples races (qui-n’existent-pas) et ethnies dans une même zone géographique réduite est l’échantillon de ce monde unifié où les « barrières » auront disparues. S’opposer à cette situation revient donc à s’opposer à cette Liberté mystique qui est au cœur de la pensée de gauche. Donc, pas de liberté (de s’exprimer) pour les ennemis de la Liberté (philosophique).

Sur le même sujet, nous pouvons rajouter que les élites juives sont à la pointe dans la promotion de cette immigration, de ce « vivre-ensemble » et dans la promotion du métissage inter-racial (sauf pour eux). Mais en disant cela, nous passons pour « antisémite » !
Les hommes n’étant structurés par rien selon la gauche (puisqu’ils seraient libres par nature), on ne peut pas reprocher une particularité qui serait propre à un groupe d’hommes. Les juifs ne seraient structurés par aucune philosophie, par aucune vision du monde qu’il leur serait propre (donc par une singularité différente du reste de l’humanité), par aucune religion, par aucune culture. Donc manifester la moindre hostilité à l’égard d’un groupe humain est mal, donc nous faisons preuve d’ « antisémitisme » dans le cas présent. Nous nous mettrions à bafouer la liberté absolue de ces hommes en rappelant indirectement qu’ils sont structurés par des déterminismes. Il ne s’agit pas de viser ce groupe humain en tant que tel sur des bases raciales, mais sur la vision du monde qu’il a, avec ses répercussions religieuses, politiques, culturelles, sociétales etc sur les autres groupes humains. Et puis la fragilité émotionnelle de la gauche la conduira à nous dire que si l’on commence par accorder une liberté d’expression sur ce sujet, on sait où tout cela finira… Donc interdiction d’en parler pour protéger la Liberté.

Arrivé à ce niveau de l’article, nous cumulons déjà deux graves péchés pour la gauche : le « racisme » et l’ « antisémitisme ». Malheureusement nous allons encore nous enfoncer dans le péché…

L’avortement ne doit pas être remis en cause car il est lui aussi l’expression de la Liberté. Selon la gauche, la femme doit se détacher de sa condition de femme ainsi que jouir d’une liberté absolue. Donc le risque de tomber enceinte est un obstacle à la liberté absolue de faire ce que l’on veut de son corps. La gauche se fiche de l’être humain en formation dans le ventre, puisque ce n’est, selon elle, qu’un bout de matière que l’on peut jeter à la poubelle. La droite verra le problème de tuer un être humain en formation alors que la gauche ne verra que l’obstacle à la Liberté. Par-delà les diverses positions qui existent sur cette question, il faut comprendre que ce que la gauche voit, c’est avant tout de n’être limité par aucun principe faisant obstacle à sa volonté absolue. Donc pas de liberté d’expression pour les opposants à l’avortement, ennemis de la Liberté.

Autre exemple : admettre l’existence d’un être transcendant au monde et dictant des lois (Dieu) est une atteinte à la liberté absolue de l’homme, puisqu’il existera une réalité n’émanant pas de l’esprit humain et dictant une volonté n’émanant pas de l’Homme. La volonté absolue de l’Homme sera impossible. Donc la liberté d’expression n’est pas accordable pour ceux qui admettent ce genre de situation brimant la Liberté.

Admettre une autorité supérieure à la volonté de tel ou tel individu, peut être considéré comme « fasciste » aussi, car n’émanant pas de la volonté de cet individu. Donc pas de liberté d’expression non plus.

Etc.

Toute expression visant à admettre des réalités ou des opinions n’allant pas dans le sens de la Liberté de l’Homme sera bannie car elle est dangereuse pour cette Liberté qui risquerait de disparaître. Or cette Liberté est la valeur sacrée du monde contemporain issue des Lumières à laquelle tout doit se plier.

Donc toute position allant dans le sens du réel, de la nature, de l’objectivité, de l’appartenance, en somme tout ce qui s’oppose à la volonté absolue de l’Homme sera discrédité, diabolisé, psychiatrisé. Tous ces mots que la gauche emploie et qu’elle n’employait pas ou très peu avant (car elle se radicalise au fur et à mesure que le temps avance), comme raciste, islamophobe, xénophobe, antisémite, réactionnaire, fasciste, sexiste, homophobe etc et qui légitiment les limites de la liberté d’expression (juridiquement et moralement), sont des mots qu’elle brandit en refus de toute objectivité, de toute appartenance civilisationnelle, de toute réalité, de toute nature, en somme de ce qui va contre son idéologie. Tout doit cadrer dans une vision où l’homme est centre du monde et souverain suprême. Tout ce qui sort de ce cadre est mal.

Dans ce cadre de gauche, il est donc autorisé d’insulter ceux qui vont contre cette Liberté mystique car en s’opposant à celle-ci, ils apparaissent comme les défenseurs du Mal. Pourquoi ? Car la Liberté dont parle la gauche détermine le Bien selon elle. Tout ce qui émane de la libre volonté de l’Homme est bon, est sacré.

Le dessin ci-dessous illustre bien la vision de gauche dans laquelle on vit :

Dessin représentant la censure

L’autorité, les dogmes, les normes, la morale etc sont des atteintes à cette Liberté mystique de la gauche (où tout doit être l’émanation de l’Homme) et donc des atteintes à la liberté d’expression, comme le montre le dessin. Ces limites seront donc considérées comme de la censure.
Tandis que la censure de la gauche sera faite pour protéger la Liberté, donc la liberté d’expression sera assurée.

C’est le même genre de logique que pendant la Révolution de 1789 : La monarchie absolue faisait obstacle à la Liberté, c’est-à-dire à la volonté de la nation souveraine, alors que la dictature exercée par les Assemblées successives participait du règne de cette Liberté, même si, concrètement, cette dictature conduisait à supprimer l’exercice de nombreuses libertés réelles.

Les gens de droite qui ne saisissent pas cette vision de gauche vont donc dénoncer le politiquement correct de la gauche (son auto-censure) comme un bâillonnement de la liberté d’expression car on ne pourra pas dire la vérité.

On le voit par exemple avec la quatrième de couverture du livre « La Censure des bien-pensants » de Robert Ménard et Emmanuelle Duverger :

« Au nom de la morale, des droits de l’homme ou des bons sentiments, les bien-pensants ont inscrit dans la loi l’interdiction des propos racistes, antisémites ou négationnistes. Invoquant le respect de la vie privée, la défense des bonnes mœurs ou la protection des secrets d’État, ils ne tolèrent pas davantage que certaines informations soient dévoilées. Au point qu’il devient légitime de s’interroger : est-il encore permis, en France, de penser et de débattre librement ? Criminaliser certaines opinions, fussent-elles abjectes ou aberrantes, n’est pas acceptable dans une démocratie. Tout doit pouvoir être discuté. Les Français sont adultes. Il faut en finir avec cette caporalisation de la pensée, cette « exception française », l’autre nom de la censure, dans le domaine de la liberté d’expression pour qu’en France nous n’ayons plus seulement le droit de nous taire. »

Le « librement » ici n’a pas le même sens que celui de la gauche dans la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Il s’agit ici de la possibilité de dire le vrai.

Ces interdictions, cette morale de gauche, cette censure, ce politiquement correct, visent à maintenir cette Liberté (philosophique) de l’Homme.

Ce qui amène également certains à relever le fait que la gauche dénonce les dogmes de l’Église quand elle-même est régit par des dogmes qu’elle refuse de remettre en question. Cette remarque ne sera pas pertinente pour la gauche car ses dogmes seront l’émanation de la volonté de l’Homme et non de la volonté de Dieu. Donc ces dogmes de gauche seront légitimes.

On pourra nous objecter que la société de gauche laisse quand même s’exprimer tout le monde, dont nous-même ici…

En réalité, la gauche est prise dans sa contradiction consistant d’un coté à ce que les individus soit égaux et puissent tous s’exprimer, et de l’autre à ne pas admettre tout ce qui pourrait aller contre la souveraineté absolue de l’Homme. Donc on obtient la situation actuelle où, théoriquement, toute pensée de droite peut s’exprimer, mais où concrètement elle est quasiment, voire totalement, absente de la vue de la quasi-totalité de la population. La gauche est chez elle en République, donc elle fait tout ce qui est possible pour monopoliser les esprits et bannir tout discours « déviant ». Tant que ce dernier est marginal, il n’a pas d’influence réelle et peut donc être autorisé. Avec cette situation la gauche peut dire qu’elle n’interdit personne juridiquement donc qu’on vit en démocratie et que tout va bien, tout en ayant le monopole dans les faits. Le jour où la pensée de droite aura une plus grande influence, la gauche mettra en œuvre tous les moyens possibles pour l’endiguer, la réduire, lui barrer la route, en trouvant toute sorte de prétextes pour justifier son action.

Cette liberté d’expression autorisée par la gauche repose, en outre, sur un système de surveillance mutuelle entre les citoyens. Chaque individu imprégné par les principes de gauche peut alors dénoncer ou ostraciser son voisin, qui n’adhère pas à la même idéologie :

– Ainsi, par exemple, pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme, Facebook a mis en place un bouton de « signalement » sous les publications.

– « La Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme signale régulièrement les nombreux comptes et propos racistes, antisémites, négationnistes voire homophobes auxquels elle est confrontée, ou qui lui sont signalés par les internautes » : http://www.gouvernement.fr/propos-haineux-sur-internet-la-dilcra-agit-2413

– Un « portail officiel du signalement des contenus illicites sur Internet » a été mis en ligne par le Gouvernement :  https://www.internet-signalement.gouv.fr/PortailWeb/planets/Accueil!input.action

– La LICRA a installé un formulaire de dénonciation sur son site, en disant que « les propos à caractère raciste sont de plus en plus nombreux sur internet » et quelle « met en œuvre tous les moyens à sa disposition pour les faire supprimer » : http://www.licra.org/signalement/

– En 2016, une association voulait publier dans la rue le nom des personnes tenant des propos racistes ou antisémites sur les réseaux sociaux.

– Des personnalités politiques donnent l’exemple dans les médias en dénonçant « ouvertement » des tweets d’autres candidats (ex : Tweets de Donald Trump, Marine Le Pen, etc.).

Pour conclure : Dans ce cadre philosophique de gauche qu’est la République, la droite ne peut pas gagner d’influence car elle est automatiquement évincée de la possibilité de s’exprimer en toute quiétude. Pour la gauche la liberté est première donc la vérité n’existe pas ou passe au second plan. Pour la droite la vérité est première et la liberté n’est qu’un moyen pour atteindre la fin qui est la vérité. La gauche plaçant la liberté comme valeur première refusera à la droite de pouvoir dire la vérité.

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2 commentaires pour La liberté d’expression

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