« L’Église Catholique est morte dès le premier jour du Concile Vatican II. Elle a fait place à l’église œcuménique. Elle ne devrait plus s’appeler catholique mais œcuménique » – Jean Guitton, ami de Paul VI et personnalité éminente du mouvement œcuménique, à sa secrétaire Michèle Reboul.
« Le Concile, c’est 1789 dans l’Église » – Cardinal Suenens
« Il s’agissait (au concile Vatican II) d’une tentative pour une réconciliation officielle de l’Eglise avec le monde tel qu’il était devenu depuis 1789 » – Cardinal Ratzinger
« Par Vatican II l’Église a accompli pacifiquement sa révolution d’Octobre » – Père Congar
« Le modernisme est l’égout collecteur de toutes les hérésies » – Pape Saint Pie X
Le dérèglement que subissent les esprits à notre époque est si important qu’il touche même ceux qui sont censés en échapper. C’est le cas ici avec le grave manque de discernement concernant ce qu’il est convenu d’appeler l’ « Église catholique » aujourd’hui : beaucoup de personnes de droite et/ou catholiques confondent le catholicisme avec la religion que l’on appelle aujourd’hui « catholique » mais qui devrait en réalité s’appeler « conciliaire ».
De quoi s’agit t-il au juste ?
A partir du XIXème siècle, un courant hérétique issu du catholicisme a voulu se rallier à l’esprit des Lumières, c’est-à-dire à une vision du monde qui lui est opposée. Le catholicisme est le règne de Dieu tandis que la philosophie des Lumières consiste à établir le règne de l’Homme, à la place de Dieu. Il n’est pas possible de marier ces deux métaphysiques contraires. C’est pourtant ce que va entreprendre ce courant que l’on appellera « catholicisme libéral » au XIXème siècle puis « modernisme » au début du XXème siècle, ou « démocratie-chrétienne », ou même encore « progressisme catholique » plus tard (le terme en soi est révélateur : « progressisme » implique un ralliement à la pensée de gauche issue des Lumières). Ce courant moderniste condamné par les papes pénétra dans l’Église progressivement au cours des XIXème et XXème siècles pour triompher lors du Concile Vatican II en 1962-1965 et prendre officiellement le pouvoir. Depuis lors, l’Église catholique est éclipsée par une nouvelle église qui a été appelée « conciliaire » par le moderniste Mgr Benelli (dans une lettre du 25 juin 1976 adressée à Mgr Lefebvre de la part du pape Paul VI). Cette église conciliaire est issue du courant moderniste, elle n’est donc pas catholique. Il est donc plus juste de parler de « religion conciliaire » et non de « religion catholique » pour désigner cette nouvelle religion issue du Concile Vatican II.